
Création sous le signe du clown
Kroum l’ectoplasme est une comédie satirique d’une extrême liberté de ton, l’humour y est jubilatoire mais sans complaisance avec un sens de l’autodérision accompagné de beaucoup de tendresse.
La première lecture a d’emblée et intuitivement conduit à orienter notre travail vers l’univers du clown, parce que les personnages portent en eux un comique propice à explorer la dimension clownesque.
Entre deux mariages – ratés – et deux enterrements – réussis -, entre soap et tragédie, franches rigolades et grands fiascos, c’est toute une jeunesse échouée que croque à belles dents Hanokh Levin. C’est ce mélange des antagonismes qui force le trait burlesque et invite à un jeu énergique, à la limite de la « caricature ». D’ailleurs l’auteur choisit de nommer chaque personnage par un nom qu’il accompagne d’un qualificatif, évoquant un trait fondamental de son caractère. En accolant de manière indissociable nom et qualificatif, il crée des personnages-fonction.
Le comique naît aussi de l’utilisation d’accessoires, objets quotidiens détournés de leur fonction première, créant ainsi un rapport à la réalité distancé.

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