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dimanche 8 février 2009

Création sous le signe du clown
Kroum l’ectoplasme est une comédie satirique d’une extrême liberté de ton, l’humour y est jubilatoire mais sans complaisance avec un sens de l’autodérision accompagné de beaucoup de tendresse.
La première lecture a d’emblée et intuitivement conduit à orienter notre travail vers l’univers du clown, parce que les personnages portent en eux un comique propice à explorer la dimension clownesque.
Entre deux mariages – ratés – et deux enterrements – réussis -, entre soap et tragédie, franches rigolades et grands fiascos, c’est toute une jeunesse échouée que croque à belles dents Hanokh Levin. C’est ce mélange des antagonismes qui force le trait burlesque et invite à un jeu énergique, à la limite de la « caricature ». D’ailleurs l’auteur choisit de nommer chaque personnage par un nom qu’il accompagne d’un qualificatif, évoquant un trait fondamental de son caractère. En accolant de manière indissociable nom et qualificatif, il crée des personnages-fonction.
Le comique naît aussi de l’utilisation d’accessoires, objets quotidiens détournés de leur fonction première, créant ainsi un rapport à la réalité distancé.
samedi 7 février 2009
PRESENTATION DU NOUVEAU PROJET
Kroum l’ectoplasme d’Hanokh Levin
La découverte du texte d’Hanokh Levin fut un véritable coup de cœur, engendrant d’emblée l’envie de mettre en scène cette œuvre.
A propos de la pièce
KROUM : « Maman, je n’ai pas réussi. Je n’ai trouvé ni la fortune ni le bonheur à l’étranger. Je n’ai pas avancé d’un pouce. Je ne me suis pas amusé, pas marié, pas même fiancé. Je n’ai rencontré personne. Je n’ai rien acheté et je ne ramène rien. Dans ma valise, il n’y a que du linge sale et des affaires de toilette. Voilà, je t’ai tout dit et je te demande maintenant de me laisser tranquille. »
En quelques lignes, le ton est donné : acerbe, désabusé, ironique aussi, pour cacher derrière l’humour une profonde tendresse pour cette humanité vouée à l’inaccompli. De retour au pays, Kroum l’ectoplasme, qui se rêve romancier mais n’a jamais écrit une ligne, retrouve tels quels sa mère, son quartier, sa tribu : Tougati l’Affligé, indécrottable hypocondriaque fleur bleue, Shkitt le Taciturne qui ne dit mot mais n’en pense pas moins, Trouda la Bougeotte dont le cœur balance mais ne s’arrête pas, Doupa la Godiche qui espère encore être enlevée par Bruce Willis, Takhti le Joyau qui a tout pour lui mais part toujours perdant, Tswitsa la Tourterelle qui fascine le monde entier excepté elle-même, Dulcé et Félicia les parasites, qui noient dans la grande bouffe leur ennui conjugal…..… et quand ils ne supportent plus leur train-train quotidien, ils se réfugient au cinéma qui, tant que l’écran scintille, leur offre la vraie vie, mais qui, dès que la lumière se rallume, les renvoie à leur médiocrité. Impuissants, geignards, les personnages s’enfoncent dans l’échec. Pourtant, loin de se décourager, ils redoublent d’effort après chaque tentative infructueuse, mais le fossé entre l’énergie dépensée et le résultat obtenu ne fait que s’accroître, et ne leur reste, au moment de vérité, que le goût amer de l’occasion manquée.
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